Mail envoyé à la Direction mardi 17 mars 2020
Des informations circulent (via les fils de prévention) concernant les mesures à prendre par rapport au coronavirus et des mesures d’urgence commencent à se mettre en place, ce qui est une bonne chose en soi. Néanmoins on peut constater que les instances CSE, les IRP, sont totalement ignorées pour l'instant.
Elles ne sont pas dans la boucle des décisions prises dans la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19. En matière de dialogue social, on peut le regretter. Les élus ne peuvent-ils plus jouer leur rôle ?
Les CSE et sa commission de santé sécurité et conditions de travail, comme tous les IRP ont un rôle important à jouer dans les situations de crise. Les CSE doivent être informés et consultés, notamment en cas de modifications importantes de l’organisation du travail liées au coronavirus («Covid-19 », 28 février 2020, Q/R 22).. Or à ce jour, les IRP ne sont pas associées à vos décisions.
Il y a un problème de communication. Des décisions ont été prises dans l'urgence entraînant des situations complexes, pas de communication aux IRP et aux agents, lesquels se retrouvent donc dans le doute.
Quelques exemples : des agents sont renvoyés chez eux (en zone blanche ?) ne travaillant pas pendant 15 jours, y’a-t-il un impact sur le salaire ? comment ça s’articule avec l’arrêt maladie prévue par l’état ? au retour, que se passe t-il ? On ne sait pas.
A ce jour aucune disposition prise dans les CTS (ex site Clermont), lieu confiné sans aération et pas de possibilité d’ouvrir les fenêtres..... Plusieurs agents travaillent en même temps…
Modifications importantes des tours des ASA. Rien ne filtre sur les rémunérations, y a t'il perte de salaire ou non (maintien des accessoires et des majorations pour les agents postés) suivant le tour initiale ?qui assurera la sécurité en journée de 7H00 à 18H00 ? des agents viabilités ? , qui ne sont pas forcément formés à la FLU et qui pour certains ne sont jamais intervenus en tant que Patrouilleurs sur divers événements …
Certaines personnes font parties de salariés à risques (suivant des antécédents médicaux). Le service RH leur répond d’aller voir le médecin traitant pour se faire arrêter (que ce n’est pas à eux à faire la démarche) Or la note de la DGT précise que les personnes qui sont jugées à risque doivent remplir une déclaration sur l’honneur (afin de ne pas encombrer les cabinets médicaux).
Dans certains Districts ça dérape : Il faut venir avec une tenue propre pour venir travailler afin de ne pas contaminer le lieu de travail mais à l’inverse, on interdit la douche et de se changer sur place. En clair, ramenez les microbes chez vous !
Etc. etc...
Au-delà de ces mesures d’urgence, le syndicat SUD vous demande donc plus de communication.
Mettre en place un moyen de communication avec les IRP, par voie de mail ou autre que l’on puisse au moins débattre sur toutes les décisions que vous mettez en place (déjà, au minimum, nous informer) sinon les IRP ne peuvent plus jouer leur rôle.
Nous sommes dans une situation compliquée et sans entrer dans une polémique un échange par email serait le bienvenu, que nous puissions au minimum apporter nos éléments, remonter les attentes sur le terrain etc.
Nous vous suggérons également de mettre un coordinateur central à qui s’adresser pour ne pas démultiplier les démarches (vers qui se tourne-t-on : les services Rh, les Directeur Régionaux ou autres ?, car à l’heure actuelle nous sommes complètement dans le flou, on pêche des infos à droite à gauche par téléphone, par mail On ne maîtrise même plus ce qui se passe sur les sites ou les encadrants ne font pas forcément la même chose.
Dans l’attente de consignes claires, sincères salutations.